Qui dit vendredi 13, dit superstitions. Et le monde du sport est riche en croyances niaiseuses et de porte-bonheur loufoques.
Mais parfois, la malchance s’acharne et on ne parle plus de superstitions, mais bien de malédiction. Certaines ont enfin été brisées et d’autres sévissent toujours… Vous craignez les sept ans de malheur lorsqu’on casse un miroir? Vous n’avez encore rien vu!

La malédiction du Bambino
Photo : Crédits photo : RDS
Celle-ci a peut-être été brisée, mais elle n’en reste pas moins célèbre. Après avoir gagné quatre Séries mondiales en sept ans, les Red Sox de Boston étaient remplis de confiance. Tellement qu’ils ont vendu le meilleur joueur de l’histoire du baseball à leurs ennemis jurés, les Yankees de New York.
À partir de ce moment, l’équipe a vécu 86 ans d’infortune avant d’être libérée en 2004, puis à nouveau en 2007 et 2013.

Les Cardinals
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En 1925, les Maroons de Pottsville en Pennsylvanie ont remporté le championnat de la NFL contre les Cardinals de Chicago à l’époque. Mais suite à un match hors-concours non approuvé par Joseph Carr, le commissaire de la ligue, le titre leur a été retiré et remis à leurs adversaires. Les Pottsvillois (?) ont condamné les Cardinals à ne plus gagner de championnat tant que le mérite ne sera pas redonné « à la bonne équipe en rouge ». À l’exception de 1947, le malheur a suivi les Cards de Chicago à St-Louis puis en Arizona.
Lors de la saison 2008, l’équipe a réussi à se rendre jusqu’au Super Bowl XLIII où elle a perdu contre les Steelers de Pittsburgh… en Pennsylvanie! Un hasard? Je ne crois pas!

La malédiction Madden
Photo : Crédits photo : RDS
Chaque année, Electronic Arts met une vedette de la NFL sur la couverture du jeu vidéo Madden. Le premier à recevoir cet honneur a été le running back Garrison Hearst en 1999. Toutefois, suite à cette première, ce dernier a subi une grave fracture à la cheville qui a dégénéré.
Depuis cette époque, plusieurs des 19 joueurs apparaissant sur Madden ont subi de graves blessures ou ont vu leurs performances décliner après qu’ils aient été sur la couverture du jeu. On peut penser entre autres à Donovan McNabb, Daunte Culpepper, Michael Vick et les autres.
Celle-ci ressemble énormément à la malédiction du Sports Illustrated, qui affecte des athlètes et même des équipes complètes!

Les Black Sox
Photo : Crédits photo : Wikipédia
La Série mondiale de 1919 a été marquée par un scandale lorsque huit joueurs des White Sox de Chicago ont été accusés de jouer pour perdre intentionnellement contre les Reds de Cincinnati. Les joueurs, incluant la vedette « Shoeless » Joe Jackson, ont été bannis à vie du baseball professionnel et l’équipe a été surnommée « Black Sox » pour exposer le déshonneur d’un tel acte.
Les fans ont dû attendre 85 ans pour que les Red Sox soient couronnés champions à nouveau en 2005. Et certains ont souligné l’étrange coïncidence que ce délai représente environ 10 ans pour chacun des joueurs fautifs dans cette affaire… Le mot important ici étant « environ ».

Billy Penn
Photo : Crédits photo : Page Facebook - Billy Penn
Les fans de sport à Philadelphie sont bien servis avec des équipes comme les Eagles, les Phillies, les Flyers et les 76ers. Mais après un titre remporté par les 76ers contre les Lakers en 1983, la ville a subi une carence en championnat… et l’hypothèse principale concernait la hauteur des édifices. En effet, il y avait une loi non écrite entre les architectes de Philadelphie qu’aucun immeuble ne devait dépasser la statue du fondateur William Penn, au sommet de l’hôtel de ville. Mais en 1987, suite à la construction du One Liberty Place, qui faisait 400 pieds de plus que la statue, la mauvaise fortune s’est abattue sur les équipes de Philadelphie.
La chance a tourné lorsqu’en 2007, des ouvriers du Comcast Center ont placé une petite statue de William Penn au sommet de ce nouvel édifice, désormais le plus haut en ville. L’année suivante, les Phillies ont remporté la Série mondiale.

La malédiction de la chèvre
Photo : Crédits photo : Balle Courbe
On en a déjà parlé! Même les gens qui ne suivent pas le baseball connaissent l’histoire de cette chèvre.
L’animal s’appelait Murphy et appartenait à Billy Sianis, un grand fan de Cubs de Chicago. Étant le propriétaire du Billy Goat Tavern, ça faisait concept, j’imagine, de trimballer sa chèvre domestique avec lui aux matchs de baseball. Sauf qu’en 1945, alors que les Cubs affrontent les Tigres de Détroit en finale de la Série mondiale, les spectateurs autour de Billy se plaignent de l’odeur de sa chèvre. Les employés du Wrigley Field le forcent à quitter avec sa chèvre et, offensé, Billy Sianis aurait lancé une malédiction à l’équipe.
La misère s’est enfin terminée en 2016 pour les fans des Cubs, mais on leur suggère à l’avenir de respecter les animaux de ferme.

Le Derby F.C.
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Lorsqu’en 1895, l’équipe de soccer de Derby a voulu construire un nouveau stade, ils ont déplacé plusieurs familles roms. Les gitans, pour se venger, ont maudit l’équipe pour que celle-ci ne gagne jamais la Coupe d’Angleterre. Elle est souvent passée proche, mais le titre lui échappait toujours.
En 1946, juste avant la finale opposant leur équipe à celle de Charlton Athletic, les dirigeants ont rencontré les Roms pour demander pardon. Lors de la partie, le pointage s’égalisait à 1-1 lorsque le ballon a explosé sur le terrain, un signe, semble-t-il, que la malédiction était levée. Derby FC a ensuite remporté la finale par la marque de 4 à 1.

Les Lions de Détroit
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Certains se méfient de la légitimité de cette malédiction, mais on s’entend que de douter de la véracité d’un mauvais sort, c’est un peu futile.
Selon la rumeur, en 1958, quand les Lions de Détroit échangent le quart-arrière Bobby Layne aux Steelers de Pittsburgh, ce dernier aurait prédit que l’équipe ne gagnerait pas pour les 50 prochaines années. 50 ans plus tard, en 2008, les Steelers remportaient le Super Bowl et les Lions, eux, se retrouvaient avec une fiche de 0-16, une première dans la NFL.
Techniquement, la chance aurait dû revenir à Détroit suite à cette année catastrophique, mais elle a dû se perdre en chemin.

Les Maple Leafs de Toronto
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Celle-ci est vieille et révolue, mais elle donne quand même froid dans le dos. Après le but gagnant contre les Canadiens, Bill Barilko a soulevé la Coupe Stanley en 1951 avec les Leafs. Durant la saison morte, c’est le cas de le dire, il est décédé dans un accident d’avion. Les Leafs n’ont pas touché à la Coupe avant 1962, année où on a retrouvé le corps de Bill. C’est glauque comme coïncidence!
L’histoire ne dit pas toutefois quel autre malheur peut expliquer qu’ils n’aient pas gagné depuis 1967!

L’équipe de soccer de l’Australie
Lors d’un match de qualifications de la Coupe du monde en 1970, l’Australie affrontait la Rhodésie (aujourd’hui le Zimbabwe) au Mozambique. Pour mettre toutes les chances de son côté, l’équipe est allée chercher un sorcier avant la partie. Ce dernier a enterré des os près du but et a jeté un sort sur les adversaires. Ça a été efficace puisque l’Australie a remporté 3 à 1 contre la Rhodésie. Le seul problème, c’est que les Australiens n’avaient pas le 1000 $ nécessaire pour payer le sorcier local (vraiment, vous ne pouviez pas vous cotiser à la gang?). Ce dernier s’est donc vengé… vous le devinez, en jetant un autre sort, sur l’équipe de l’Australie cette fois. S’en est suivie une défaite de l’équipe contre l’Israël ce qui l’a empêché d’accéder à la Coupe du monde. Les Australiens ont utilisé cette damnation pour expliquer les infortunes de leur équipe nationale à se qualifier pour la Coupe du monde depuis.
En 2004, quand cette histoire s’est répandue à cause de la biographie de Johnny Warren, l’un des joueurs de l’équipe maudite, un animateur de télévision australienne s’est rendu au Mozambique pour embaucher un nouveau sorcier pour renverser le sort. Ce dernier a sûrement été grassement payé puisque l’année suivante l’Australie s’est non seulement qualifiée pour la Coupe du monde de 2006, mais elle s’est même rendue en 2e ronde.

Les « Honey Bears »
Photo : Crédits photo : Facebook
UNE AUTRE MALÉDICTION QUI PROVIENT DE CHICAGO! Celle-ci concerne son équipe de football professionnelle, les Bears.
Dans les années 70, le propriétaire avait engagé des cheerleaders comme plusieurs autres équipes de la NFL et elles ont été baptisées les « Honey Bears ». En 1983, suite à son décès, sa fille Virginia McCaskey qui a repris le contrôle de l’équipe, voulait se débarrasser des meneuses de claque. Le contrat des filles se terminait en 1985, une année couronnée de succès pour les Bears qui n’avaient perdu qu’un match de toute la saison et qui ont remporté le Super Bowl.
Malgré tout, la nouvelle propriétaire a décidé de se débarrasser des « Honey Bears » et l’équipe n’a pas touché au trophée Vince Lombardi depuis ce temps.

L'équipe de Mayo de '51
En 1951, l’équipe de football gaélique du comté de Mayo remporte la coupe Sam Maguire. L’équipe et ses partisans sont tellement enivrés par la victoire qu’ils ne font pas attention à une procession religieuse sur le chemin vers la maison. Le prêtre local, en beau fusil, décide de jeter un sort sur l’équipe; tant que les joueurs de 51 seront encore vivants, l’équipe ne gagnera pas.
Depuis, l’équipe a tout essayé pour briser la malédiction, demandant même l’aide du pape Benoit XVI, mais rien n’y fait, puisque quelques-uns des joueurs maudits sont encore parmi nous!

Les Tigres de Hansin
Photo : Crédits photo : Wikipédia
En 1985, l’équipe de baseball japonaise de la région du Kansaï remporte sa première victoire de championnat envers et contre tous. Les fans exaltés veulent célébrer leur meilleur joueur, l’Américain Randy Bass, et dans un élan plus ou moins boiteux, décident de s’attaquer à une statue dans un restaurent PFK de la région. Ils ont lancé la sculpture du Colonel Sanders dans la rivière, et depuis c’est la disette pour l’équipe. Des plongeurs ont retrouvé certaines parties de la statue depuis ce temps, mais il manque encore quelques morceaux. On ne niaise pas avec les 11 herbes et épices du colonel!
Il y a encore beaucoup d’autres malédictions à découvrir dans le sport professionnel, mais ce sera pour le prochain vendredi 13, en septembre 2019. D’ici là, peut-être que le Canadien pourra se départir de sa propre malédiction…
Mais je pense qu’il n’y a pas assez de trèfles à quatre feuilles sur Terre pour en venir à bout!
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