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Avec certaines équipes, les rivalités semblent naturelles. Mais avec d’autres, l’amateur de sports doit fournir un plus grand effort s’il veut réussir à bien haïr l’adversaire, qui ne lui a pourtant rien fait de mal. C’est le cas des Canucks, une équipe d’apparence inoffensive. Mais puisque, chez Balle Courbe, on carbure à la mauvaise foi, on va quand même proposer aujourd’hui cinq raisons qui vont vous aider à bien détester cette équipe de hippies et de planteux d’arbres.

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Des jumeaux, c'est freakant

Dans la vie, il y a trois choses qui m’angoissent : les contorsionnistes, les rapports d’impôts et les jumeaux. Vous comprendrez qu’ici, j’insisterai sur les troisièmes.

Il y a une espèce d’inquiétante étrangeté autour des jumeaux identiques, quelque chose qui incite à garder une distance, quelque chose qui évoque la sorcellerie ou la présence du malin sur Terre. Quelque chose qui fait que la parade des jumeaux annuelle est sans doute la plus terrifiante des activités familiales.

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Deux frères qui jouent pour le même club, c’est déjà quelque chose de spécial. Deux jumeaux qui jouent pour le même club, ça commence à être weird. Mais deux jumeaux qui jouent sur le même trio, je pense que c’est une preuve irréfutable que l’équipe est commanditée par Belzébuth.

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Une menace à l'amour

Photo : showbizz.net

Comment peut-on aimer une équipe alors qu’on sait pertinemment que son directeur général ne croit pas en l’amour, le plus beau et le plus noble de tous les sentiments?

Je me tairai sur le rôle joué par Marc Bergevin dans cette affaire, puisque cet article ne le concerne pas. Le fait est plutôt que Jim Benning, en participant à l’échange Kassian/Prust, a prouvé qu’il était un écoeurant de sans coeur de pas gentil. Si Benning avait vraiment été un être respectable, il se serait objecté à la transaction, invoquant le fait que l’amour liant Brandon Prust à Maripier Morin est plus important que le hockey.

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Mais non! Égoïste, Jim Coeur-de-glace Benning n’en a que faire, de l’amour! Vraiment, tant que ce DG ne fera pas un effort considérable pour trouver, à Vancouver, une job d’animatrice à Maripier, je considérerai son club comme un lieu où la passion amoureuse se cache pour mourir.

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Un nom qui manque d'originalité

Photo : cbc.ca

On va se le dire : l’histoire officielle, qui place le personnage de Johnny Canuck à l’origine du nom de l’équipe, n’est qu’une mauvaise excuse pour masquer le manque flagrant d’originalité de l’organisation.

Ce qui semble clair, c’est plutôt que par paresse, les dirigeants du club ont simplement plagié le nom des Canadiens de Montréal, ne se contentant que d’angliciser sa prononciation populaire — les Canayens. On repassera pour l’originalité.

Mais même si on décide de croire à la justification classique, ça demeure pas vargeux. Je veux dire… un personnage de bande dessinée… il est où, le lien avec le hockey? Vous encourageriez les Archies de Las Vegas, les Garfields de Seattle ou bien les Spirous de Québec? Non? Alors soyez conséquent et boudez les Canucks.

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Le plus laid des chandails laids

Plusieurs de mes collègues ont évoqué, comme raison pour haïr telle ou telle équipe, la laideur d’un chandail. Mais lorsqu’on compare ces jerseys aux monstrueux “Flying V” portés par les Canucks de 78 à 84, on réalise que la laideur d’autrui est tout d’un coup plus acceptable.

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Je veux dire, ce jersey-là est même trop laid pour un hipster du Mile-End qui voudrait le porter de manière ironique. Quand on s’intéresse au concept, on réalise que c’est censé évoquer “Vancouver” et “Victory”; moi, en fait, je n’y vois qu’une énorme flèche vers le jack strap.

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Des fans qui manquent de civisme

Photo : torontosun.com

Comment oublier ce que les Vancouverois ont fait à la suite de la défaite de leur équipe lors de la finale de la Coupe en 2011?

Plutôt que de prendre sur soi et d’accepter la défaite la tête haute, les fans des Canucks ont pris d’assaut les rues de Vancouver et les ont transformées en champ de bataille, incendiant des véhicules et fracassant des vitrines. Quelle immaturité! Quel manque de savoir-vivre! Cet événement malheureux assombrit encore l’image du hockey.

Heureusement qu’ici, à Montréal, les partisans savent se comporter!



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