Fondés en 1972 à Atlanta pour combattre la méchante Association mondiale, les Flames sont arrivés à Calgary en 1980 parce que le hockey, ça marche pas fort fort en Georgie. Me semble que lorsque tu perds deux équipes de la LNH en moins de 25 ans, tu peux laisser faire puis passer à un autre sport. Mais, bon, ce n’est pas d’Atlanta dont il faut que je vous parle, mais des Flames de Calgary. (Que voulez-vous, comme disait un ancien premier ministre, ils sont tellement faciles à oublier.)
Alors, disons-le sincèrement, les Flames sont l’équivalent de l’enfant du milieu dont tout le monde se sacre un peu parce qu’il réussit bien dans la vie, mais pas trop, et dont on oublie de négocier la garde lors du divorce.
Soyons honnêtes, là, c’est pas mal ce à quoi ressemble leur histoire : ils gagnent, mais pas assez pour devenir une dynastie; ils perdent, mais finissent par bien repêcher et s’en sortir; leur ville en est une où le hockey fonctionne bien, etc. Bref, ils ne sont ni plates, ni excitants, ils sont juste là à faire leur job comme il faut, et à payer leurs joueurs raisonnablement.
Ils sont, finalement, la classe moyenne du hockey. Et la classe moyenne, on n’en parle seulement qu’en campagne électorale, parce que tant qu’elle reste à sa place, elle est invisible. C’est peut-être pour combler ce manque d’attention que l’équipe a choisi le rouge pétant et le jaune comme couleurs? (Ben oui, je le sais que c’est pour aller avec le thème de la flamme, c’est de la satire, ici.)
Alors, forçons-nous un peu et trouvons trois raisons de détester les Flames de Calgary.
3-Ils ont déjà menacé leurs fans de quitter la ville s’ils n’achetaient pas plus de billets de saison.
En 1999, en plein milieu d’une séquence de sept saisons sans faire les séries, les billets sont devenus, tout d’un coup, pas mal plus difficiles à vendre! La solution, faire les séries? Pffff, heille, toi chose, ça marche pas de même le hockey ! Non, la solution fut de menacer de déménager, comme les Nordiques et les Jets, si on ne réussissait pas à vendre plus d’abonnements saisonniers. Et ça a fonctionné : ils sont passés de 8 700 billets vendus à 14 000.
2-Ils ont échangé leur meilleur joueur parce qu’ils ne pouvaient pas le payer.
Comme la classe moyenne de laquelle l’équipe fait partie, il arrive parfois qu’on ne puisse pas payer toutes les factures le même mois ! C’est ce qui est arrivé dans le cas de Theoren Fleury qui, après être devenu le meilleur pointeur de l’histoire de l’équipe en 98-99, a été échangé à l’Avalanche parce qu’il devenait agent libre en juillet et les Flames savaient qu’ils ne pouvaient pas se le payer. Comme la belle Audi à laquelle on rêve en conduisant sa Toyota Echo parce que le plus jeune vient de commencer l’école et que la vie coûte cher, ok là?
1-Lanny McDonald.
Je n’ai absolument rien contre l’homme ni le joueur, qui fût la première grande vedette de l’équipe. Mais sa moustache, elle… Encore une fois, le symbole de gens qui manquent cruellement d’attention!
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