Dès le 7 septembre et jusqu’au 6 octobre, soit la veille du premier match de la saison régulière du Canadien, Balle Courbe vous explique pourquoi il faut haïr toutes les équipes de la LNH. Les uns après les autres, jour après jour, les auteurs de Balle Courbe vont se faire aller la mauvaise foi juste pour vous, parce qu’étrangement, ça nous rend encore plus énervés pour le début de la saison. Et bien sûr, on garde le meilleur pour la fin…
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Comme il doit être difficile de porter le poids historique d’une franchise vintage aussi glorieuse que les Whalers de Hartford… Car si les Hurricanes de la Caroline ont certes, avec leur conquête de la coupe en 2006, déjà connu la gloire, celle-ci a été de courte durée et l’étoile de l’équipe semble, depuis, pâlir un peu plus chaque année. Autrement dit, à l’aube de la saison 2015-2016, les joueurs qui enfileront le maillot des Canes le feront fort probablement en rêvant de jouer ailleurs.
Nous tâcherons donc aujourd’hui d’établir pourquoi les Hurricanes de la Caroline sont une équipe de bouette, et ce en dépassant le fait que leur logo ressemble justement à une toilette qui flushe.

Une attaque qui Staal
Ça score pas fort chez les Ouragans. Jordan Staal n’a jamais dépassé la marque des 40 points depuis qu’il est arrivé avec l’équipe. On comptait pourtant sur lui pour permettre à une attaque déjà anémique de passer à un autre niveau, mais l’unification de deux des trois frères Staal n’a jamais créé les étincelles espérées. On voulait visiblement recréer la recette des Sedin, mais on a plutôt l’impression de s’être ramassé avec des Kostitsyn constamment en lendemain de veille.
D’ailleurs, plusieurs spéculent à savoir qu’Eric ne finira pas la saison avec le club. Qui voudra de lui? Il est désormais un joueur qui produit comme Desharnais, mais qui est payé comme Subban.

Une bromance encombrante
On sait que les Canucks tirent un étrange plaisir du fait de se débarrasser de leurs gardiens pour pas grand chose ; Eddie Lack, qui avait survécu au grand ménage de 2013-2014, l’a appris récemment en quittant Vancouver pour Raleigh.
En y pensant bien, par contre, peut-être les Canucks ont-ils fait ici un bon coup, se débarassant d’un gardien aux allégeances troubles et à la concentration déficiente. Car il est désormais bien connu que Lack et Roberto Luongo entretiennent la plus célèbre bromance de la ligue, bromance qui, malgré ces tristes tweets de Lack suivant l’échange de Luuuuuuu, continue de s’épanouir.
Preuve que, dans ce cas précis, le dicton « loin des yeux, loin du coeur » est faux? Lack a récemment dévoilé, via Twitter, un détail de son premier masque en tant que membre des Hurricanes :
Si j’étais le coach des Hurricanes, je serais nerveux. L’esprit de Lack semble davantage orienté vers sa bromance que vers les rondelles. Sans doute Bill Peters devrait-il hacker le compte Twitter de Bobby Lu et y poster, à l’intention de son gardien, la pièce « We Are Never Ever Getting Back Together » de Taylor Swift. Autrement, on peut s’attendre à une saison de misère devant le filet des Canes.

Un aréna moins achalandé que celui de Glendale
Photo : Twitter @EmptySeatsPics
Il y a deux raisons qui expliquent qu’une équipe a du mal à attirer des spectateurs : soit elle se trouve dans un « mauvais marché » de hockey (comme les Coyotes ou les Panthers), soit, bin… c’est une équipe de marde.
Traditionnellement, lorsqu’on étudie la moyenne des spectateurs présents aux matchs des Hurricanes, cette moyenne se situe en milieu de peloton de la ligue, ce qui est tout à fait honorable. Or, l’année dernière, les Canes ont fini avant derniers en termes d’assistance, avec une moyenne de 12 594 spectateurs.
Je vous laisse tirer vos propres conclusions.

Pas le bon Erik Karlsson
Comment attirer les foules sans avoir les moyens ou l’intelligence du hockey nécessaires pour assembler une équipe compétitive? Avec un joueur vedette!
S’il a un bon camp, il se pourrait donc qu’Erik Karlsson s’aligne avec les Hurricanes dès le début de la saison. Voilà qui devrait faire vendre des billets! Or, cette stratégie cessera de fonctionner aussitôt que les (rares) fans de l’équipe comprendront que leur Erik Karlsson n’est pas le défenseur étoile, mais bien un jeune attaquant inexpérimenté.
Quand ta stratégie de repêchage repose sur des joueurs qui ont le même nom que des vedettes établies, il est normal que tu te ramasses avec une équipe de marde.

Des rumeurs de déménagement
J’espère que le coach des Hurricanes a une rigoureuse politique anti-cellulaires sur le banc. Autrement, il est fort à parier que les joueurs passeront le plus clair de leur temps à rafraîchir le fil Twitter de Jocelle Cauvier, qui traque les avions reliant Raleigh à Québec en y voyant autant d’indices d’un déménagement de l’équipe.
Quand tu sais que tes patrons essaient de négocier le déménagement de ton bureau vers un autre pays, ça joue normalement sur ton ardeur au travail. Je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec des joueurs de hockey.
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