Si vous êtes un amateur de sports au Québec ou un amoureux du soccer européen, vous ne connaissez peut-être pas grand-chose de la Major League Soccer, cette ligue dans laquelle évolue les Impacts de Montréal. Pour mettre un peu de lumière à l’intérieur de ce sombre tunnel de la connaissance, nous vous proposons cinq choses que vous devriez savoir à propos de cette Ligue Majeure de Soccer des Amériques du Nord.
Les règles sont super compliquées
Comme au hockey, au football ou au baseball, les jeunes joueurs de soccer font leur entrée en MLS via un repêchage, le SuperDraft, qui se déroule une fois par année. Il y a aussi un plafond salarial, une limite pour les salaires les plus élevés et un maximum de joueurs permis dans l’équipe. Facile. Il y aussi l’Allocation Money (de l’argent offert par la ligue qui permet de signer des joueurs et/ou de faire diminuer le poids salarial d’un joueur sur le payroll et/ou d’être échangé en retour de joueurs ou de choix au repêchage), que les équipes reçoivent s’ils ratent les séries, s’ils sont nouvelles, s’ils vendent un joueur à un club d’ailleurs, s’ils participent à la Ligue des champions… Ce Allocation Money possède sa propre page Wikipédia et son compte Twitter (parodique, évidemment).
Mais au-delà de cet argent de poche, il existe désormais le Targeted Allocation Money (offert à toutes les équipes pour diminuer le poids salarial d’un joueur). La règle des joueurs désignés (qui peuvent dépasser le cap salarial). Le processus de découverte (un club peut placer son « Discovery Claim » sur un joueur étranger et ainsi obtenir la priorité pour les négociations). Les signatures de joueurs développés en Académies. Le Re-Entry Draft. La nouvelle Free Agency. Le Waiver Draft. L’Extreme Hardship Call-Ups (peu importe ce que c’est?!).
Bref, un petit labyrinthe juridico-financier, dont vous pouvez prendre connaissance ici.
Le débat promotion-relégation
Pour les habitués des sports nord-américains, sachez que dans les ligues de soccer soccer, en Europe et à peu près partout dans le monde, les équipes qui terminent au fond du classement sont « reléguées » à un niveau inférieur, alors que les meilleures équipes de la même saison sont « promues » à un niveau supérieur (si niveau supérieur il y a, bien sûr). Que la MLS ne fonctionne pas sur ce principe fait beaucoup jaser chez nos voisins du sud. Certains croient que le calibre du foot s’améliorerait avec un système de ce genre, alors que d’autres s’y opposent farouchement.
Le meilleur joueur de la ligue joue à… Toronto
Bon. On peut débattre franchement à savoir si Sebastian Giovinco est réellement le meilleur joueur de la ligue, mais on ne peut nier le fait qu’il domine certainement les palmarès offensifs de la MLS. L’un des meilleurs buteurs, le meilleur passeur, meilleur tireur, le petit Italien semble s’amuser comme un petit fou dans la ville reine. Ce qui, en tant que détesteurs éternels du grand Toronto, nous fournit des munitions pour encore plus haïr cette métropole canadienne.
Les équipes de la MLS sont des franchises. Comme Starbucks ou St-Hubert.
En toute honnêteté, j’ignore si les autres sports nord-américains fonctionnent aussi sous ce modèle de clubs franchisés à la ligue. Mais les ligues européennes de footy, non. L’Impact, par exemple, a payé pour ouvrir sa franchise de la MLS à Montréal, alors que Manchester United, mettons, est une entité à part entière. Ce qui explique, en partie, pourquoi la promotion-relégation serait difficile à implanter en Amérique du Nord.
Le commissaire de la ligue, Don Garber, et le coach de l’équipe nationale américaine, Jürgen Klinsmann, forment un vieux couple qui se chicane souvent
Et leurs débats interposés constituent une excellente source de divertissement. Par exemple, l’année dernière, Klinsmann a affirmé que les meilleurs joueurs américains (c’est-à-dire les joueurs de la sélection nationale) devraient jouer en Europe, plutôt qu’en MLS, puisque le calibre y est plus élevé. Ce qui a évidemment déplu au patron de la Major League, désireux de mettre sous contrat les Bradley, Altidore et cie puisqu’ils représentent d’excellents poster boys marketing pour sa ligue. La saga s’est calmée depuis ce temps, mais si vous Googlez les mots « Garber » avec « Klinsmann », vous aurez beaucoup de plaisir.
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