Toujours avec comme objectif d’augmenter le nombre de buts marqués et d’améliorer le spectacle offensif, on a appris que la ligue avait décidé de resserrer les règles concernant l’équipement des gardiens de but.

Ce qui est une bonne chose en soi. Surtout pour le marché américain qui est friand de « plusssse de buts ». Ceci étant dit, même avec toutes les règles, les chances qu’un joueur rivalise avec la production de Wayne Gretzky sont infiniment minces.

Il ne faut jamais dire jamais, mais on s’entend qu’on ne risque pas de voir ça de notre vivant. Alors oui, j’utilise le mot « J ».

Voici 5 raisons pourquoi les records de Gretzky ne seront JAMAIS battus :

(…on rappelle que Gretzky avait marqué 92 buts en 1981-82 et amassé 215 points en 1985-86.)

1- LE TALENT

Il y a le débat Lemieux-Gretzky à savoir qui était vraiment le meilleur joueur. C’était en effet des talents hors du commun. Mais comme c’est Gretzky qui détient les records, on s’en tient à ça.

Il ne fait pas oublier que la meilleure campagne de Lemieux (199 points) équivaut à la 5^e meilleure production du 99. Jaromir Jagr vient d’atteindre le 3^e rang des meilleurs marqueurs de l’histoire avec 1856 points.

Il est tout de même à 1000 points de la marque du Great One qui a joué 130 matchs de moins…

2- LA DÉFENSIVE

On ne se le cachera pas, le hockey a très longtemps été un sport offensif. Il n’y a pas grand monde qui avait comme fierté d’arrêter le gros canon adverse, à la Guy Carbonneau, au lieu d’essayer de scorer plus de buts que lui.

Dans les années 90, les systèmes de jeux se sont développés et sont maintenant pas mal moins perméables que dans le temps. La trappe, vous connaissez?

3- LES ATHLÈTES

Les joueurs sont de plus en plus gros, de plus en plus rapides, de plus en plus talentueux. La plupart sont obsédés par la mise en forme, ce sont des machines sportives. Difficile pour un joueur de se démarquer du lot.

Pis il ne faut pas se le cacher, on ne voit pas grand monde fumer une smoke entre deux périodes ces temps-ci…

4- L’ÉQUIPE

On s’entend que les Oilers des années 80 étaient une sacrée bonne équipe. Pis les Kings des années 90, c’était pas si mal non plus. Gretzky était aux côtés de Kurri, de Tikkanen, de Robitaille, de Granato et les autres.

Est-ce que ses coéquipiers les rendaient meilleurs ou si c’est Gretzky qui leur a permis d’avoir des productions de fou? Probablement un peu des deux.

5- LES GARDIENS

L’année des 92 buts de Gretzky, seuls trois gardiens ayant joué plus de 20 affrontements avaient une moyenne de buts alloués par match inférieure à 3,00 (Denis Herron et Rick Wamsley du CH ainsi que Billy Smith avec les Islanders).

En 1985, année des 215 points de Gretzky, deux gardiens avaient une moyenne inférieure à 3,00 (Bob Froese à Philadelphie et Doug Soetaert des Canadiens – la recrue Patrick Roy avait une moyenne de 3,35).

Juste pour le fun, l’année passée, on en comptait 41.

Un peu comme pour la défensive, les gardiens du temps n’avaient pas la plus grande technique à part se garrocher un peu partout. Tout cela s’est développé avec le temps. Aussi, c’est bien beau réduire la taille des jambières et de l’équipement de gardien, mais on s’entend que la ligue ne reviendra jamais aux vieilles pads de cuir qui prenait l’eau et qui pesaient une tonne.

Gretzky et les autres affrontaient des gars comme ça…

Donc :

Depuis 2000, la meilleure saison de toute la LNH appartient à Joe Thornton (2005-06) avec 125 points. Ce total équivaut à la 14e meilleure production de Gretzky en 20 saisons dans la ligue.

Malgré les annonces de la venue du Next One : Daigle, Sidney, Ovi, McDavid et tous les autres qui viendront, personne ne pourra battre les records de Gretzky parce que toute chose n’étant pas égale par ailleurs.

Gretzky était le grand talent arrivé juste au bon moment.