Ce mois-ci, la chronique «Aréna du mois» s’arrête de l’autre côté du pont Victoria, à Saint-Lambert.

Avant que je ne vous parle plus en détail de la patinoire où j’ai connu certains des plus beaux moments de ma jeunesse en jouant pour les Red Wings, je dois vous dire que oui, il y a des haut-parleurs dans l’aréna et que des fois, de la musique en sort. (Insérer une blague en lien avec l’aversion des Lambertois pour le bruit ici.)

Bon, maintenant que c’est réglé, voici une petite visite guidée de l’aréna Eric-Sharp, aussi connu sous le nom du «Garden»!

L’aréna vu de la rue Oak. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Un peu d’histoire

D’abord, qui est Eric Sharp? (À part être un monsieur qui pourrait être un cousin de Scotty Bowman, mettons.)

Quel homme, ce Eric Sharp. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

En fouillant un peu sur internet, je n’ai trouvé que très peu d’informations sur cet ancien maire de la ville. En fait, ça se résume pas mal à ce qui est mentionné sur le cadre que l’on retrouve dans l’entrée de l’aréna, soit qu’il a été le premier Directeur des loisirs, poste qu’il a occupé à partir de 1958 jusqu’en 1986, année où il est devenu maire.

Parlant de l’entrée, voici à quoi ressemblent les étagères où devraient être les nombreux trophées cumulés par l’équipe locale de hockey amateur. J’ignore où ils se trouvaient lorsque j’ai visité l’endroit, mais ils n’étaient clairement pas à leur place. Responsable des trophées, manifeste-toi!

Les étagères à trophées, pas de trophées. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Pour votre culture personnelle, sachez que l’aréna Eric-Sharp a été inauguré en 1966. Si vous y avez déjà mis les pieds, vous savez que la bâtisse se démarque au plan architectural grâce à son toit arqué tout fait de bois qui est toujours la signature de l’édifice aujourd’hui.

La patinoire et le fameux toit arqué. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

En 2013, lorsque les responsables de la ville de Saint-Lambert ont annoncé que l’aréna serait détruit complètement pour en construire un neuf, de nombreux citoyens sont montés aux barricades afin de s’opposer au projet et ainsi garder la structure unique du toit de l’édifice. Malgré le fait que le gouvernement du Québec n’ait pas classé la bâtisse comme étant un patrimoine national, la ville a reculé et a plutôt décidé de rénover le bâtiment.

Le nouveau complexe sportif intègre l’aréna, la piscine municipale, un centre de conditionnement physique ainsi qu’un gymnase à la fine pointe de la technologie du matelas gonflable.

Le gymnase. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Le gouvernement du Québec a d’ailleurs financé le travail, comme nous le rappelle cette merveilleuse pancarte bleue à l’entrée du stationnement. Un investissement judicieux. (Dans tes dents, Centre Vidéotron.)

Une pancarte bleue mettant en vedette 4,4 millions de dollars. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

En tant qu’utilisateur des installations, je vous confirme que la différence entre l’aréna avant et après la cure de rajeunissement est plus que notable : aujourd’hui, la glace est d’excellente qualité, la visibilité pour les spectateurs est grandement améliorée, les estrades sont accessibles aux personnes en fauteuil roulant et aussi, quand j’y prends ma douche, je n’ai plus peur d’attraper le choléra si j’ai le malheur d’effleurer un mur avec mon bras, ce qui n’était pas le cas auparavant. (Les douches âgées de 46 ans étaient pas top shape, disons.)

Les douches jaunes dignes de Décore ta vie. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

La cantine

Avant les rénos de 2013, l’aréna était aussi reconnu pour sa cantine offrant une impressionnante variété de saveurs de Slush Puppie (dont la fameuse framboise bleue pas louche du tout) ainsi que des frites graisseuses faisant saliver tous les parents venus voir leur enfant développer ses habiletés de futur joueur de la LNH. J’ai d’ailleurs déjà joué avec un jeune garçon à qui son père promettait une poutine s’il réussissait à marquer un but durant la partie. Se motiver de performer dans le sport avec du fast-food, on aura tout vu!

La rumeur voulait que l’huile de la friteuse, qui donnait ce goût si particulier aux frites, n’avait été jamais changée depuis l’ouverture de la cantine. J’ai pas de misère à le croire.

Malheureusement, je n’ai toujours pas eu l’occasion de goûter aux frites depuis la réouverture de l’aréna en novembre 2015. Comme le casse-croûte était fermé lors de ma dernière visite, j’ai dû me contenter de chips aux bananes plantain.

Le casse-croûte fermé. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Les choix santé de la machine distributrice. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

L’équipe locale : Les Red Wings de Saint-Lambert

Champions! Crédit photo : Page Facebook Les Red Wings de Saint-Lambert

L’équipe de hockey de Saint-Lambert porte le nom et les couleurs des Red Wings depuis de nombreuses années (au moins 20 ans si je ne m’abuse). L’équipe accueille des joueurs de Saint-Lambert et la ville voisine de Ville Lemoyne. Les équipes des villes voisines, dont Brossard et Longueuil, sont les principales rivales du club.

Échange Saint-Lambert-Marblehead

Les joueurs de Marblehead et de Saint-Lambert. Crédit photo : Page Facebook Les Red Wings de Saint-Lambert

Depuis 1966, les équipes de hockey mineur de Saint-Lambert et de la ville de Marblehead au Massachusetts se rendent visite à tour de rôle durant la saison. Cet échange culturel est le plus vieux du genre en Amérique du Nord selon le site de l’Association de hockey mineur de Saint-Lambert.

D’abord, à l’automne, les joueurs et joueuses de Saint-Lambert rendent visite à ceux des Red Wings et sont accueillis par la famille du joueur avec qui ils ont été jumelés. C’est une expérience très intéressante pour les jeunes hockeyeurs et leur famille; je n’ai que d’excellents souvenirs de ma participation à cet échange (en ne tenant pas compte de la compétition d’habiletés au cours de laquelle j’ai laissé passer 8 buts sur un total de 10 échappées quand j’étais dans le Novice A).

Espérons que Donald Trump ne mette pas fin à l’échange pour une raison aléatoire; il me semble que ça serait son genre.

Le Club de patinage artistique

L’aréna abrite aussi le Club de patinage artistique municipal qui permet aux jeunes Lambertois(es) d’apprendre les rudiments du patin. Malheureusement pour moi, je n’ai jamais suivi de cours de patinage artistique, ce qui m’aurait certainement permis d’avoir un meilleur coup de patin aujourd’hui lors de parties de ligue de garage.

Je me souviens par contre du fameux spectacle de fin d’année qui mettait en vedette tous les jeunes ayant suivi des cours de patinage artistique. Les costumes, les chorégraphies pis toute. Les Ice Capades peuvent aller se rhabiller!

Les nostalgiques se souviendront aussi d’une publicité de Folgers qui avait été tournée sur la glace de l’aréna (au début des années 2000 si ma mémoire est bonne) et dans laquelle certains membres du Club de patinage avaient été figurants. #HollywoodPQ

Quelques photos en vrac de l’aréna

J’ai habité à Saint-Lambert durant pas mal toute ma vie et j’ignore toujours ce qu’est le boulingrin. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Le Centre de loisirs vu du stationnement. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Le lobby du complexe sportif. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

L’entrée de l’aréna. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

L’entrée vers les vestiaires et la patinoire. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Un magnifique corridor rénové. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Un vestiaire avec une poubelle en bon état. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Un tableau avec des stratégies identiques à celles de Claude Julien. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Un abreuvoir à la fine pointe de la technologie. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Les règlements : pas de niaisage! Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

La porte d’entrée de la patinoire. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

La patinoire. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Le tableau indicateur et les différents drapeaux. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

Un match d’une grande intensité. Crédit photo : Philippe Côté-Giguère

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Votre aréna local a de nombreuses particularités (la madame de la cantine y travaille depuis qu’elle a 14 ans, la sloche est faite avec de la neige de la zamboni, les douches datent de la Première Guerre mondiale, etc.) serait un excellent candidat pour la chronique «Aréna du mois»?

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