Triste histoire ce matin.

L’ancien lutteur de la défunte ECW Axl Rotten, Brian Knighton de son vrai nom, a été retrouvé mort dans la salle de bain d’un restaurant McDonald’s de la région de Baltimore cette semaine des suites d’une overdose. À 44 ans, Rotten se battait depuis des décennies avec des problèmes de drogues et d’alcool et son après-carrière du ring est une réalité trop fréquente de laquelle on parle que trop peu.

Lors d’un échange de courriels avec un journaliste du site What Culture, Knighton a fait la confidence suivante.

“I have been hounded for the past ten years to put my outrageous life in book form. I have no knowledge of how to get published. My book and story involves child abuse, drug addiction, recovery, homelessness, paralysis, and losing a contract with WWE. It’s a story that needs to be told but I need someone to do it interview style over the phone. When I tell the stories you get the full picture. I firmly believe with the way pro wrestling books sell this will be a hit. I have NY Times Best Sellers Mick Foley and Chris Jericho on board to write a forward for this project. My working title is Wrestling with Heroin – Axl Rotten’s Struggle to Survive Pro Wrestling.
Thanks,
Brian Knighton aka Axl Rotten”

Une auto-épitaphe d’une certaine façon. Knighton demandait de l’aide depuis plusieurs années, comme en témoigne une page de socio-financement pour l’aider à se payer une chirurgie cervicale servant à lui éviter la paralysie des suites des blessures accumulées durant ses années de lutte extrême dans le ring.

Parce que Brian Knighton, à l’époque, n’était pas reconnu pour sa finesse.

Durant les années 90 et au début du siècle, les alternatives à la WWF se tournaient souvent vers la lutte plus extrême pour ratisser une part de marché négligé par la populaire organisation. La ECW ne faisait pas exception, même si elle n’était pas la pire dans le genre.

Rotten, dans ses belles années sous la gouverne de Paul Heyman, était spécialisé dans les batailles sanglantes et violentes. Contre Ballz Mahoney et New Jack, pour ne nommer que ceux-là, le sang coulait à flot, hypothéquant le corps et la santé mentale de Rotten et des autres pratiquants de ce divertissement plus extrême. Les cicatrices sur son corps sont éloquentes.

Scars

Une vie à divertir les gens avec des démonstrations extrêmes l’aura mené à sombrer dans le piège des drogues dures et de l’alcool. L’accumulation des blessures, autant physiques que psychologiques, auront eu raison de lui.

La tristesse d’une mort dans la toilette d’un restaurant ne s’explique pas. Nous ne sommes que de tristes témoins, un peu coupables d’avoir appréciés les prouesses qui l’ont mené à sa perte.

On en parle de plus en plus de la détresse psychologique des athlètes, mais jamais assez. Brian Knighton est un exemple (de trop) parmi tant d’autres.

Soyons à l’écoute, même s’ils ont l’apparence d’hommes indestructibles, ce n’est jamais le cas.

Ce documentaire sur sa vie est très intéressant, si le sujet vous intrigue.



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