5

Depuis quelques années, la course à pied est devenue comme la varicelle de notre enfance. La seule façon de ne pas l’attraper, c’est de l’avoir déjà eu et d’avoir survécu.

L’évolution naturelle des coureurs les plus crossfitesques, c’est le triathlon, un sport qui permet de laisser un break à tes genoux tout en te donnant le droit de te trouver plus cool que ceux qui font juste un petit demi-marathon par année.

La fin de semaine dernière, le sympathique village en pré-fini au pied du Mont-Tremblant vibrait triathlon, avec la présentation de plusieurs épreuves, la plupart étant utilisées comme préparation à la grande valse des crinqués, le Ironman, en août.

Balle Courbe y est allé et a pogné une tendinite à la volonté juste à les regarder. Voici ce qui a retenu notre attention, en ordre chronologique.

NDLR: Merci à notre cobaye Simon Coutu, un triathlète socialement tolérable et game de se faire prendre en photo.

05

Les habits sont durs à assumer

Photo : Simon en plein processus d'assumage de costume.

Faire un triathlon, c’est exécuter trois sports relativement différents l’un après l’autre, en essayant de ne pas perdre de temps en changeant d’équipement. Alors, des petits génies ont inventé des habits qui permettent de faire la transition d’un sport à l’autre sans se changer.

Des habits très, très serrés, souvent portés sous un wetsuit pour la partie marine de l’expérience. Donc, des centaines d’appareils reproducteurs bien moulés.

Révélateur.

04

Faut pas se fier à la mascotte

Photo : Ceci n'est pas Simon, mais bien une mascotte déguisée en Simon.

La mascotte du triathlon, c’est une bestiole non-identifiée (une représentation en peluche d’un humain, genre?) qui porte un wetsuit et un bandeau contre la sueur (une mascotte qui sue, bien quin).

Nous pouvons remarquer que la mascotte n’a pas de zone génitale visible, contrairement aux individus qu’elle imite, et que c’est physiquement impossible que ses lunettes fittent sur ses yeux.

Malaise.

03

Les spectateurs sont lourds

Photo : Simon est quelque part et la personne qui a pris la photo est un spectateur crinqué.

Tsé, c’est pas parce que tu vas voir U2 au Centre Bell que t’as déjà milité contre les prépuces avec Bono.

Bien au triathlon, les spectateurs en ont déjà fait. Plein. Et ils savent habilement orienter la conversation pour t’expliquer qu’ils sont des vétérans du cuissard.

Si j’avais pas moi-même des anecdotes (plates) de genoux douloureux, j’aurais préféré en inventer que de révéler ma virginité dans ce domaine.

Lourd.

02

Ils mangent comme des astronautes

Photo : De la fausse bouffe pour un vrai champion.

On imagine les triathlètes comme des fous de la santé, et c’est vrai. Pourtant, lors des courses, ceux-ci ont la fâcheuse tendance de consommer des gels, jujubes, poudres et barres qui semblent avoir été concoctés dans le même laboratoire que le petit déjeuner de Geneviève Jeanson.

Curieux.

01

Le bonheur est dans la douleur

Photo : Simon, en douleur mais heureux.

Veux, veux pas, quand il fait 11 degrés comme c’était le cas samedi matin, et que plusieurs centaines de personnes relativement fonctionnelles en société décident quand même de sauter dans un lac à 7h30 pour entamer 3 heures d’exercice physique intense, t’as pas vraiment le choix de les trouver admirables.

Et quand, à 1 kilomètre de la fin de la course, tu décides, petite tannante, de les encourager en criant: «Envoye plus vite!» et que la moitié des cobayes de ton expérience sadique réagit avec un pouce en l’air et en augmentant le rythme malgré des grimages de douleur, tu te dis que t’as rien compris.

Le bonheur est dans la douleur, ça l’air.

Ok bye, je vais m’entraîner.



Commentez cet article