Quilles Volta

Des centaines de commerçants sont touchés par les nombreuses restrictions gouvernementales en raison de la crise de la COVID-19. Les salons de quilles n’y font pas exception.

Les propriétaires risquent de subir encore longtemps les répercussions du satané virus. Vous pouvez changer le mot « satané » de la phrase précédente par le patois que vous voulez. On vous le permet.

Un impact désastreux

Patrick Claveau est propriétaire des salons de quilles Julie-Quilles à Ste-Julie et Volta de Boucherville. Depuis le 15 mars dernier, tout est fermé. Et il ne sait pas du tout quand il va pouvoir rouvrir ses portes.

Quand on lui demande comment il entrevoit les prochaines semaines, sa réponse est courte mais lourde de sens.

Je ne te mentirai pas : ça fait peur.

Patrick Claveau

Les mois les plus profitables pour les entrepreneurs sont présentement gâchés. Les tournois et les levées de fonds sont annulés. Même chose pour les nombreuses sorties de fin d’année des équipes de hockey mineur.

Pour lui et pour tous les joueurs des différentes ligues, la fin de la saison est à l’eau. Même le début de la prochaine saison (qui débute normalement vers la fin août) est en suspend puisqu’il y a de l’incertitude partout.

Des questions sans réponses

Un salon de quilles est un endroit qui mise sur le regroupement des adeptes pour pouvoir prospérer. Qu’arrivera-t-il si les rassemblements sont encore interdits?

La plupart des salons de quilles ont un petit bar et un petit restaurent. Quelles règles s’appliqueront?

La grande majorité des quilleurs et des quilleuses sont des personnes retraitées ou dans la soixantaine. Nos aînés seront-ils encore confinés? Voudront-ils retourner jouer?

Normalement, il y a six joueurs par allée. Est-ce qu’il faudra maintenant n’avoir qu’un seul quilleur par allée? Avec une allée de distance entre deux joueurs?

Quand il est question de l’importance des pertes financières encourues par la COVID-19, monsieur Claveau devient émotif. Sans vouloir avancer de montant, on sent dans le ton de sa voix que ça fait mal.

Si on a pas de l'aide financière de la part du gouvernement ou au moins un répit des banques et des caisses, plusieurs salons vont fermer. Pas juste dans le coin de Montréal. Un peu partout en région aussi.

Patrick Claveau

Des habitudes à changer

Même si tout est vague et flou pour l’instant, une chose est certaine : plus rien ne sera pareil.

Il faudra assurément installer une station de lavage des mains à l’entrée des établissements. Le nettoyage des lieux et des objets devra aussi être beaucoup plus strict. Il faudra désinfecter les bancs, les claviers où l’on inscrit les noms des joueurs, les boules disponibles au public occasionnel, etc.

Les souliers que les clients empruntent devront aussi être exempts de tout microbe. Fini l’époque où l’on mettait juste du « poush poush » à l’intérieur avant de les ranger.

Terminée aussi les petites tapes dans les mains de ses amis après un abat ou une réserve.

On ne sait pas du tout ce qui va se passer. Nos joueurs nous posent plein de questions mais on ne sait rien. C'est l'enfer.

Patrick Claveau

La communication

Au cours des prochains jours, monsieur Claveau espère entrer en contact avec d’autres propriétaires de salons qui vivent la même chose que lui. Pas seulement pour du support moral, mais aussi pour essayer de trouver des réponses et des solutions.

L’avenir de ce sport en dépend.



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