Ha, le tennis… La toute première partie que j’suis allée voir au Stade Uniprix, j’en garde encore un souvenir inoubliable : des cicatrices d’un coup de soleil de la mort sur mes tops d’oreilles.

Les habituées, elles, portaient de beaux grands chapeaux blancs qui voilaient à peine leurs regards dégoûtés sur ma casquette Ferrari agencée d’une camisole «Kiss me, I’m Irish.» Ooh, s’cusez perdon, la crème de la crème pis les fraises de Wimbledon! Je savais-tu qu’on pouvait pas encourager les joueurs en criant «Envoye! Fais-lé souffert!»?

En tout cas, j’ai appris, outre de me la fermer pis de mettre de la 30, que le tennis est un sport très différent d’un sexe à l’autre. Les gars, c’est la puissance grand P à en faire siffler les pelotes verts fluo au nez des malheureux ball boys, pis les filles, ben, c’est pas ça… Vous voulez des smashs, ben des smashs, juste des smashs? Tennis masculin. Vous voulez des échanges longs, subtils et complexes? Tennis féminin. Je ferais une analogie à l’amour, mais au tennis, love means nothing, fait qu’arrêtons-nous là.

Y’a quatre différents types d’athlètes au jeu de paume. Y’a les «narfés». Ceux qui sautillent sans arrêt et se passent le manche de raquette d’une main à l’autre en se léchant les lèvres. Y’a les «ballerines». Ceux qui bondissent du fond du court jusqu’au net en faisant en deux, trois jetés puis un grand écart.

Y’a «Les machines». Ceux dont les bras et les cuisses ont la grosseur d’un pan de mur et peuvent te décapiter d’un seul revers. (Sérieusement, Serena Williams voudrait juste jouer au paquet voleur avec moi que j’me ferais pipi dessus). Et pour terminer, mes préférés, les «Mauvais joueurs». Les p’tits braillards qui passent moins de temps à jouer qu’à virer McEnroe aux pieds de l’arbitre désabusé dans sa chaise de lifeguard.

Les tenues des filles sont devenues de plus en plus sexy au fil du temps. Peut-être parce que les championnes ont passées de lesbiennes à mulett comme Billie Jean King ou Martina Navràtilovà pour devenir des top-modèles bleachées à la Maria Sharapova ou Euwdjénie Bootchawrd.

Pis les gars, c’est le contraire. Les micros shorts des années ’70-80 ont fait place aux culottes genre chanteur de rap. C’est quoi l’affaire?? Si on peut voir les boules à Kournikova en action, pourquoi je peux pas voir celles de Federer ou Nadal? D’ailleurs, j’aime pas quand les joueurs et les joueuses se mettent des balles extra dans leurs poches, ça déforme tout et ça me rend très confuse.

Ce que j’aime du tennis? Des fois, je l’avoue, je le regarde pas tant que je l’écoute :

«-Han!

-Mmm… Ha!

-Ha! Grrr, han!!

-Ha, han!

-Haaaaaan!!!

-Out!!!

-Arrrghhh!!!»

Hi, câline, hein? De la véritable porno pour mes oreilles croûtées!



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