Celle-là, c’est le genre d’histoire que vous entendez souvent dans des soirées quiz.
Le 21 avril 1980 se tient l’annuel marathon de Boston, la compétition de course à pied de distance la plus célèbre au monde. Du côté des hommes, l’Américain Bill Rodgers remporte la course pour la 4e fois, entrant ainsi dans le palmarès des coureurs les plus titrés.
Une ruse qui passe à l’histoire
Sauf qu’il se fait upstager solide par Rosie Ruiz, la gagnante chez les femmes. La Cubaine d’origine remporte l’épreuve grâce au meilleur temps jamais enregistré sur le circuit par une femme.
C’est un peu étrange, parce qu’elle n’était encore jamais apparue sur les palmarès des grandes courses de distance et venait d’abaisser de plus de 25 minutes son temps de qualification réalisé à New York quelques mois plus tôt. Il s’agissait alors de son premier marathon, selon ce qu’on en sait.
Elle grimpe sur le podium encore pleine d’énergie, sans sembler avoir particulièrement transpiré, les jambes bien fraîches. Les sourcils commencent à s’élever. En plus, les coureuses ayant terminé au 2e (la Québécoise Jacqueline Gareau) et au 3e rang n’ont aucun souvenir de l’avoir aperçue sur le parcours. Rosie Ruiz n’apparaît sur aucune photo prise pendant la course.
Bien oui, c’est ça. Elle l’a fait. Elle a pris le métro, s’est faufilée parmi les coureurs en fin de parcours et a couru les derniers mètres, comme si de rien n’était, franchissant la ligne d’arrivée en premier. C’est également comme ça qu’elle avait réussi à se qualifier pendant la course de New York.
C’est ça, le rêve américain.
P.S. La victoire a finalement été attribuée à Jacqueline Gareau, une VRAIE coureuse.
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