Après le désastre du combat de samedi dernier, j’avais le goût de vous parler de boxe au Québec avec Golden Gloves de Gilles Groulx. C’est un documentaire sur le tournoi annuel de boxe amateur au Québec au début des années 60.

On suit deux boxeurs, les frères Jones, s’entraîner dans une gare de triage à Saint-Henri. Veux-tu quelque chose de plus cliché que ça? Deux pauvres dans un décor industriel. J’adore!

Les deux frères parlent anglais à la maison mais sont aussi parfaitement bilingues. Entendre du joual de la bouche d’un anglo des années 60, c’est dur à battre comme exotisme. À côté de ça, la langue de Fred Pellerin est beige et plate!

On apprend aussi ce qui est un « hot seat », un jeu de taverne du temps qui consiste à mettre un bout de papier en feu en dessous de la chaise de son ami et d’attendre, sans rire, que la chaleur le lève de son siège. Je suis pas pompier, mais quelque chose me dit qu’on ne peut plus faire ça…

Le film se termine avec le gala où de très belles scènes de combat sont captées. Juste ça, ça vaut le détour. Le grain de l’image, l’ambiance, c’est un voyage dans le temps incroyable et en noir et blanc, tout à toujours l’air plus dramatique.

Comme la diversité culturelle à l’écran fait les manchettes ces jours-ci, sachez que les personnages principaux sont deux minorités visibles. L’histoire ne dit pas si Normand Brathwaite a été approché pour jouer un des deux…

Voici ce que vous pourrez voir dans Golden Gloves, mais pas nécessairement dans l’ordre:

– La chanson thème interprétée par Les Jérolas
– Un «waiter» échapper des verres de bière. À l’époque aussi, les gens applaudissaient quand ça arrivait.
– Une affiche: smoked meat 30 sous.
– Le sosie de Bob Gainey.

Golden Gloves par Gilles Groulx, Office national du film du Canada



Commentez cet article