On aime beaucoup la lutte, même quand elle est ridicule (les exemples sont trop nombreux pour les énumérer). Par contre, même la lutte va trop loin à l’occasion (rarement, mettons) et cette fois, disons qu’elle encourage deux hommes à se battre alors qu’ils devraient sagement siroter des cafés au centre d’achats avec leurs amis du Club des Lions.
Terry Funk, 71 ans, et Jerry «The King» Lawler, 65 ans, se sont affrontés dans un match au Tennessee samedi dernier. Le combat, heureusement appelé «The Last Stand», mettait aux prises les deux vieux rivaux qui se croisent dans le ring depuis les années 70 – et ce n’est même pas une farce.
Pour l’anecdote, Funk a annoncé sa première retraite de la lutte en 1983. Je n’étais même pas né.
Jerry Lawler, lui, a souffert d’un incident cardiaque lors d’un enregistrement de Raw à Montréal en 2013. Depuis, les médecins lui conseillent fortement de ne plus lacer ses bottines. Ce qu’il ne fait visiblement pas. La WWE ne lui permet pas de retourner dans leur ring, mais il le fait sur les circuits indépendants américains. Même son de cloche du côté de Funk.
À la fin du combat, les deux ont même utilisé une boule de feu pour aveugler l’autre. Vous avez bien lu.
La nostalgie, c’est bien, mais là c’est un peu pas mal trop gériatrique. J’ai toujours peur de voir Funk mourir dans le ring un jour et visiblement, les promoteurs vont lui laisser cette chance en lui permettant de se battre encore malgré la fatigue évidente de son corps et la réduction de ses moyens. L’homme est une présence imposante, mais personne ne lui souhaite du malheur dans le ring. Monsieur Funk, ça suffit.
Même chose pour monsieur Lawler, on vous préfère avec des chandails «Ed Hardy» très (trop) brillants à la table des commentateurs.
Pour le reste, laissez la lutte extrême aux jeunes, par pitié.
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