Hey toi, le « pseudo-amateur de hockey » qui ne suit plus les séries depuis que les Canadiens ont été éliminés mais qui s’ennuie des buts, des passes et des décisions douteuses de l’arbitre, tu cherches un moyen de te divertir, mais ton coup de patin est déficient et t’as pas envie de traîner une poche d’équipement qui sent le yâb dans un aréna à la glace parsemée de flaques?
Mets-toi au hockey cosom! Mais prends quand même le temps de t’inscrire dans une ligue qui correspond à tes besoins. Voici quelques conseils pour faire un choix avisé.
1 – Choisis bien ta ligue
En près de 10 ans de cosom, j’en ai vu pour tous les goûts et tous les niveaux. Il y a des ligues où la majorité des joueurs semblent avoir comme plan de passer le tiers de leur vie adulte en prison : c’est pas l’idéal si tu ne tiens pas à te réveiller avec des bleus sur tout le corps le lendemain d’une partie.
Pas de farce, là; une fois, mon capitaine (un excellent marqueur) s’est fait cracher dessus par un défenseur qui était pas capable de l’arrêter.
Et si le « jeu robuste » t’attire vers le cosom, je te conseillerais de t’inscrire dans un gym de boxe : tu vas voir, si tu veux assouvir tes instincts violents, c’est pas mal plus commode de ne pas avoir un bâton entre les mains.
Pour éviter des mauvaises surprises, je te conseille d’aller assister à un match de la ligue que tu envisages joindre : si l’arbitre entre sur le terrain de jeu en dégageant des effluves de weed à plein nez – encore une fois, je parle d’expérience -, tu peux t’attendre à un « arbitrage des séries »; joins cette ligue à tes risques et périls et investis dans des protège-tibias et un jock strap.
2 – Choisis bien le lieu où tu vas jouer.
Le cosom n’a pas le même rythme que le hockey sur glace; la possession de la balle change tellement souvent que ça ressemble parfois à du ping-pong.
Par conséquent, il te faut jouer dans un lieu qui dispose de toilettes fonctionnelles, d’une fontaine d’eau, et surtout d’un climatiseur – les canicules s’en viennent et tu vas avoir chaud. J’ai joué pendant un été dans un lieu pas pire louche qui avait des plafonds de 30 pieds de haut et un misérable ventilateur comme seule forme d’aération.
Avec son équipement imposant, notre gardien voyait des picots blancs après 30 minutes et s’obstinait avec un arbitre imaginaire dans une langue qu’il inventait à mesure après 60 minutes.
La surface de jeu est également importante : un terrain de basketball permet du jeu ouvert et des longues passes mais tu vas courir ta vie, et un terrain plus petit ne va pas te laisser beaucoup de temps pour prendre tes décisions.
Aussi, les gymnases d’école primaire sont à éviter; c’est plein de calorifères, de racoins de portes et d’autres cochonneries qui vont intercepter tes passes contre le mur.
3- Choisis bien tes coéquipiers.
L’option la plus facile est de se former un club avec tes amis, mais tu vas peut-être découvrir qu’ils ont des tendances fâcheuses comme :
– des « bonnes mains » développées en ne levant jamais ses yeux de la balle, et tu vas attendre une passe jusqu’à la fin des temps si t’es leur ailier;
– un sens de l’orientation défaillant qui lui fait oublier où se situe la zone défensive, l’empêchant de faire du back-check;
– une confiance mal placée qui lui fait croire qu’il a un cardio de marathonien et justifiant (dans sa tête) de faire des présences sur le jeu de 10 minutes même si tu cries son nom comme un perdu depuis le banc;
– un entraîneur dans l’âme qui te gueule des conseils pas super clairs depuis le banc.
Ton meilleur coéquipier, c’est celui qui a de plus en plus de cheveux blancs et une bonne bedaine : il ne va pas manger la puck, ne va pas dépenser son énergie dans des actions inutiles et va penser à faire des passes et tempérer les ardeurs s’il y a trop de brasse-camarade (mais peut-être aussi que c’est un sauvage qui va vouloir jeter les gants après 5 minutes de jeu – dans le fond, je le connais pas ton ami! – à toi de juger).
Dernière chose, en passant : il existe aussi des ligues mixtes, et c’est une très bonne option. Elles atténuent le facteur « testostérone prenant la forme de tatas qui se vargent dessus pour une partie de cosom (COME ON LES BOYS ON EST LÀ POUR AVOIR DU FUN) » et tu vas découvrir qu’il y en a des vraiment fortes.
T’sais, Hayley Wickenheiser a compté plus de buts que toi dans les rangs professionnels masculins.
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