Un nom est sur toutes les lèvres des fans de hockey montréalais en ce moment : Dale Weise. Sa performance de deux buts au cours du troisième match de la série contre les Sénateurs est déjà légendaire.
Les plombiers de la saison régulière comme lui, Mitchell, Flynn et Smith-Pelly ont élevé leur jeu d’un cran afin de devenir des piliers offensifs depuis le début des séries, si bien que le terme «plombier» ne semble plus convenir. Je préfère maintenant parler d’héros obscur.
Voici quelques-uns des héros obscurs ayant marqué l’histoire de la Sainte-Flanelle.

René Bourque
La Biche saskatchewanaise (j’essaye encore de partir un nouveau surnom) est passée de zéro à héros au courant des séries 2014. Bourque décevait depuis son acquisition en retour de Mike Cammalleri , mais il a alors compté 8 buts et 11 points durant 17 matchs éliminatoires.
Son nom était scandé dans tous les bars, moi-même je criais «PASSE À BOOOOOUUURQUE !!!» à chaque fois qu’il sautait sur la glace.
Toute bonne chose a une fin, Bourque est redevenu un joueur insipide dès le début de la présente saison pour finalement être échangé. Ont sombré avec lui tous les espoirs de la communauté de Lac La Biche qu’on reparle d’elle un jour.

Richard Zednik
Photo : getty images
Ce joueur ordinaire a gagné une place de choix dans l’alignement du Canadien au tournant des années 2000, période plus communément appelée la Grande Noirceur des Glorieux.
La saison 2001-2002 marque le début de la Révolution tranquille alors que le CH se taille une place en séries pour la première fois en quatre ans. À cette époque, José Théodore garde les buts et est encore promis à une brillante carrière d’analyste sportif.
Cependant, le véritable héros, le Jean Lesage de la saison printanière, est Richard Zednik. Il marque 4 buts et 4 passes au cours des quatre premiers matchs contre Boston.
Lors du quatrième match, il se fait vicieusement frapper par Kyle McLaren et manquera le restant des séries. Il inspirera tout de même ses coéquipiers qui remporteront le duel.

Paul DiPietro
Photo : canadiens.nhl.com
Paul est célèbre pour deux choses : ne pas être parent avec le pitoyable Rick DiPietro et avoir été un des principaux artisans de la dernière conquête de la Coupe Stanley en 1993.
Il y était allé d’un effort de 8 buts et 13 points en 17 matchs éliminatoires. Seulement le clin d’œil de Patrick Roy et l’histoire du bâton de Marty McSorley ont éclipsé ses performances.
Sa carrière dans la LNH n’a pas été longue, mais il a ensuite été une véritable vedette du championnat suisse, étant même coéquipier pendant plusieurs saisons avec l’autre ancienne gloire du Canadien, Raphael «Cameron» Diaz.

Henri Richard
Photo : getty images
Né un 29 février, petit frère du Rocket et de stature frêle pour un joueur de hockey, Henri Richard était destiné à demeurer dans l’ombre. 1256 matchs (plus haut total de l’histoire du Canadien), 11 Coupes Stanley (un record de la LNH) et 1046 points (troisième total de l’histoire du CH) plus tard, nous pouvons affirmer qu’il a fait mentir les pronostics.
Tout de même, une part d’ombre colle à ce grand joueur qui ne semble pas bénéficier de la même aura que les Béliveau, Lafleur, Dryden, Savard et Robinson. Affligé par des problèmes de santé depuis quelques temps, sa nature humble et plus discrète le condamne peut-être à un oubli progressif.
Avec les décès récents de Jean Béliveau, Elmer Lach et Dollard St-Laurent, je tenais juste à souligner que le Pocket Rocket aura toujours une place dans la mémoire des vrais partisans de hockey, même ceux de ma génération et de celles à suivre.
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