Cette semaine, je vous parle de la biographie intitulée Second Nature : The Legacy of Ric Flair and the Rise of Charlotte.
Si vous vous demandez ce qu’il reste à raconter dans cette biographie, alors que Ric Flair a déjà écrit sa propre autobiographie en 2004, et que Charlotte Flair n’a lutté pour la première fois qu’en 2012, la réponse est malheureusement bien peu de choses. Si vous vous attendez à faire de grandes découvertes, à connaître beaucoup d’histoires inédites sur l’envers de leur carrière, passez votre chemin. Ce n’est pas le livre pour vous.
Une incursion chez les Flair
C’est en fait bien davantage un livre sur les problèmes personnels de la famille Flair. Et c’est là tout l’intérêt de cette biographie. Les Flair sont des gens particuliers. Je sais, ça paraît à peine croyable : « Quoi cet homme qui a gagné sa vie à crier « WOOOO! » en robe de chambre et la fille qu’il a élevée ne seraient pas tout à fait ajustés à la vie réelle? » C’est pourtant le cas.
Les chapitres sont écrits en alternance par le patriarche de la famille Flair et sa fille. Ric parle surtout de son après-carrière. Il raconte comment il a eu de la difficulté à faire la paix avec la fin de sa carrière. De son propre aveu, Flair est un homme qui vit pour le party et l’adulation des fans. Il raconte son combat personnel pour redécouvrir qui est Richard Fliehr (son vrai nom) après avoir accroché sa robe de Nature Boy. Il raconte aussi ses innombrables mariages et ses difficultés familiales.
Charlotte, quant à elle, parle surtout de sa complicité avec son frère cadet, Reid, et du chemin qui l’a menée à la WWE. Malgré qu’elle ait grandi dans une famille aimante et fortunée, Charlotte, de son vrai nom Ashley, n’a pas eu un parcours facile. D’une part, elle a très très mal pris le divorce de ses parents. Au point où Triple H et Stephanie McMahon ont dû la ramasser saoule au milieu du chemin quand son père s’est remarié (non, non, pour vrai, ils le racontent dans le livre.)
Surtout, elle raconte qu’elle a été pendant plusieurs années dans une relation abusive, au point où elle a dû craindre pour sa vie. Et alors qu’elle sentait qu’elle était en train de s’en sortir, après avoir commencé la lutte et quitté son mari violent, son petit frère dont elle était si proche, Reid, a été retrouvé mort suite à une overdose d’héroïne.
Une onde de choc
C’est évidemment l’événement marquant de leurs vies. Reid est omniprésent dans leur récit : pour Ric Flair, il est son pire échec, son pire regret. Pour Charlotte, il est sa source de motivation; par ses exploits, elle tente de réaliser le rêve de son frère qui visait à rejoindre la WWE, un jour.
Ce qu’on apprécie le plus dans cette biographie, curieusement, ce sont les notes de bas de page. Je sais, c’est un peu absurde comme affirmation, mais c’est vraiment ce que j’ai apprécié le plus. Tout au long de leur récit, quand ils mentionnent certaines personnes influentes dans leur vie, ou certains événements marquants, les notes de bas de page nous offrent le point de vue des personnes concernées.
C’est ainsi que Triple H raconte comment il a ramassé Charlotte saoule dans la rue, ou que Ric Flair raconte la fois qu’un lutteur lui a transpercé la main avec une fourchette pour « l’initier ». Comme quoi, pour une fois, il n’a pas tort quand il fait sa personne âgée qui dit que « c’était pire dans son temps ».
Les 3 meilleures citations
1- Charlotte, sur quand elle est partie de chez ses parents :
« I was overwhelmed by the fact that I didn’t know how to take care of myself: I had to do my own laundry, vacuum the living room, and clean my own bathroom. Every week! At home, we always had people who helped clean our house. […] I never used a debit card or went to the bank. Money was left on the counter for me every day. »
2- Charlotte, sur sa réaction quand elle a su que son père serait son manager :
« I got news that put me in a state of shock: the company was pairing me with my dad full-time! My mind started racing. I didn’t think of it as, Oh, great! I get to work with my dad. I thought, Oh no! I’m working with my dad? I thought the title was supposed to help me develop! How am I supposed to make a name for myself? […] How can I compete with his legacy? »
3- Ric Flair, sur la mort de son fils:
« Did I push him too hard as an athlete? Did I let him see too much of the partying lifestyle? Was I too much of a best friend? Should I have brought myself to do what the experts recommended and administer tough love? Would he still be here if I had? […] I’ll never recover from not being able to save my son. »
Au final, si vous vous intéressez à la famille Flair en tant que personnes, vous serez servi par cette biographie.
J’ai définitivement plus d’intérêt envers Charlottes Flair maintenant que je connais son histoire. Mais si vous ne vous voulez que des potins de lutteurs, dites-vous que c’est une biographie écrite par deux personnes payées par la WWE, dans un livre publié par la WWE. Ce n’est pas le « dirtiest book in the game ».
Note finale : 3 WOOOOO sur 5
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