Sarah Spain et Julie DiCaro sont deux journalistes couvrant le sport pour divers médias comme des centaines d’autres en Amérique.

La différence : elles sont des femmes dans un milieu d’hommes et, apparemment, c’est une autorisation tacite pour certains qui s’amusent à les insulter et à les menacer sur les médias sociaux.

Pourquoi? Parce qu’elles font leur travail.

Aujourd’hui, les deux femmes ont dévoilé une mise en scène où des hommes lisent à voix hautes certains de ses messages sans savoir d’avance ce qu’ils liraient, ils pensaient participer à une version humoristique un peu comme les «Mean Tweets» de Jimmy Kimmel.

Les regards, les silences, l’indignation … ça en dit long.

Some Tweets are #MoreThanMean

Take 2 minutes to watch this – please. Women in sports get harassed online constantly. So we asked REAL guys to read REAL comments made about women sports reporters Sarah Spain + Julie DiCaro – TO THEIR FACE. The guys learn some tweets are #MoreThanMean … they’re harassment. It's proof few fans would say this garbage to another person's face – so let's not type it. Share this video with #MoreThanMean and let’s rally together to confront and stop online harassment.

Film produced by Just Not Sports (Brad Burke, Adam Woullard, Joe Reed, Gareth Hughes) and One Tree Forest Films (Chad Cooper, director). Dedicated to Julie, Sarah and all women who courageously endure harassment and refuse to quit.

Publié par Just Not Sports sur 26 avril 2016

En 2016, c’est inconcevable que deux femmes doivent avoir recours à ce genre de campagne de sensibilisation pour montrer aux gens que oui, il existe encore des préjudices envers les femmes.

Non, il ne s’agit pas d’une réalité marginale à l’autre bout du monde. C’est ici, dans notre quotidien, dans nos médias, dans nos vies et deux femmes verbalisent le malaise d’une trop grande portion de la population.

Cette vidéo fait mal, parce qu’on ne comprend pas. Ces paroles sont incompréhensibles, sans fondements, d’une méchanceté sans nom … parce que derrière un clavier, certains s’imaginent que les mots n’ont pas d’impact. Certains s’imaginent que les mots n’affectent pas la vie de ceux qui les reçoivent. Certains se permettre de tout dire et c’est honteux.

« I hope you get raped again » (j’espère que tu seras violé une autre fois)

Un usager a réellement écrit ces mots à une journaliste sportive en réponse à son travail.

C’est honteux.

Dans une vidéo de 4 minutes, les deux femmes réussissent à nous expliquer une partie du malaise quotidien qu’elles vivent. Parce qu’on ne peut pas comprendre à moins de le vivre, parce qu’on ne peut pas se mettre dans la peau de quelqu’un à qui on souhaite autant de violence sans raison, sans motif, sans explication.

Ici, c’est l’histoire de deux femmes et d’un mouvement – #MoreThanMean. Mais il y en a tellement d’autres, beaucoup trop d’autres. C’est assez.

C’est la pointe de l’iceberg et ce n’est pas exclusif au monde du sport – et c’est tellement ridicule qu’on doive encore dire aux gens de ne pas être bêtement méchants et gratuits, mais visiblement, le message ne passe pas.

#MoreThanMean – ou freiner la bêtise, l’intolérance et le manque de respect.


AJOUT :
pas plus tard qu’il y a deux semaines, madame DiCaro écrivait un excellent article sur le traitement des médias sportifs dans les cas de violences contre les femmes. À lire ici sur le portail du Sports Illustrated.



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