vent

La planchiste Laurie Blouin repartira de PyeongChang avec une médaille d’argent en descente acrobatique autour du cou, mais disons que son souvenir de l’épreuve comportera aussi son lot de pépins.

Vous pouvez revoir sa descente chez nos amis de Radio-Canada. 

En plus d’une vilaine chute à l’entraînement qui lui a fait arborer un œil au beurre noir lors de la finale, Blouin a participé à la descente qui a semé la grogne chez les 25 participantes. En effet, de violentes bourrasques de vent forçant le report d’une finale de ski alpin s’abattaient sur la piste du Phoenix Snowpark.

Cheryl Maas, des Pays-Bas, parlait d’un sh*tshow après l’épreuve et la médaillée d’or, Jamie Anderson, déplore que la finale se soit déroulée malgré les conditions météo dangereuses.

Après ces déclarations, on se tourne du côté de la FIS qui défend sa décision d’avoir tenu la finale alors que presque toutes les descentes comportaient une chute ou l’abandon d’un saut par une planchiste de peur de littéralement s’envoler au vent dans les airs.

À l’entraînement, Tess Cody s’est blessée au genou en raison du vent.

Malgré les très nombreuses chutes lors de la finale, le pire a été évité, mais le spectacle a été lourdement affecté. Plusieurs accusent aussi le FIS d’avoir basé sa décision sur les demandes du diffuseur NBC qui souhaitait avoir une compétition à présenter lors de son prime time, plaçant ainsi les skieuses en danger simplement pour les besoins de la télévision. Ce n’est pas la première fois qu’on souligne le peu de scrupules du CIO par rapport à ces athlètes, mais ici, un drame aurait vraiment pu survenir rapidement. Plusieurs médias ont emboîté le pas afin de dénoncer la situation.

Quelques jours après l’ouverture des Jeux, ça ne donne pas du tout une bonne impression de la compétition jusqu’ici quand la FIS n’est pas constante dans sa prise de décision. Si c’était trop dangereux pour le ski alpin, c’était clairement trop dangereux pour la planche, surtout dans une épreuve qui comporte des gros sauts durant lesquels les planchistes quittent le sol et sont vulnérables aux éléments.

Vraiment pas fort.

La Canadienne Spencer O’Brien l’a même avoué : personne ne voulait y aller.

Quand les analystes, les médias, les observateurs et même les athlètes ne veulent pas le faire, mais que la télévision a besoin d’un événement à présenter, c’est un problème d’écouter la télé au lieu des athlètes.

En espérant que d’autres incidents du genre ne nuisent pas aux olympiades très hivernales de PyeongChang.



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