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Le récent changement d’heure est le premier signe annonciateur de la fin de l’hiver. Et pour plusieurs d’entre nous, la fin de l’hiver est le premier signe annonciateur du retour du baseball. Cette semaine, Balle courbe vous offre une liste des meilleures raisons pour lesquelles il est grand temps que « Playball! » recommence à résonner sur les diamants.

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Les lancers protocolaires

Le baseball est un sport de traditions. L’une des plus célèbres est l’attribution du lancer protocolaire de début de match à une « personnalité » — acteur, chanteur, politicien, vétéran, etc. Le problème (ou l’avantage, c’est selon), c’est qu’avec une saison de 162 matchs, il devient parfois difficile de maintenir haute la qualité des invités, si bien que certaines décisions peuvent surprendre.

À ce sujet, le lancer protocolaire le plus mémorable de la saison 2014 a eu lieu le 7 mai, alors que les Padres de San Diego recevaient les Royals de Kansas City. Du monticule, un bébé tyrannosaure s’est élancé, gracieux et menaçant. Au marbre, une mascotte de moine en tonsure. Only in baseball.

 

 

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Le capi-dog au stade des Capitales de Québec

Être spectateur, au baseball, implique des hot dogs. Le stade des Capitales de Québec offre en ce sens une option des plus monstrueuses/délicieuses : le capi-dog, à savoir une poutine servie comme condiment à hot dog. D’emblée, l’expérience souffre du fait que le rôteux ne puisse être savouré à mains nues. Mais boy oh boy que quand tu prends ta première bouchée tu pardonnes la faute logistique, tant ça goûte le goût.

Rendons à Régis ce qui lui revient : le combo hot dog/baseball le plus satisfaisant, c’est sa ville qui l’offre.

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Les jeux spectaculaires

Photo : Keith Allison/Flickr

Certains diront qu’il ne se passe jamais rien au baseball. Je ne pourrais objecter que l’action est constante, comme au hockey. Elle ne l’est pas. Elle est souvent clairsemée. Or, lorsque l’action se présente, elle est souvent saisissante, parfois carrément ahurissante.

Peu de choses au monde sont plus belles qu’un jeu de baseball bien exécuté.

 

 

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Pouvoir réexpliquer l'intérêt du baseball

Photo : Jean Gagnon (image originale)

Les mêmes diront que c’est long et ennuyant. Je citerai en réponse Samuel Archibald, dans un spécial sur la balle de Poème sale : « Là où l’esprit grossier voit un jeu interminable, le poète voit l’infini. »

Le baseball n’est pas vraiment un sport. C’est un événement culturel. Il ralentit le temps plutôt qu’il ne l’accélère. Il s’apprécie dans la durée, stimule la réflexion.

Le plus excitant, au baseball, réside en son potentiel. Ce qui précède le lancer est souvent plus appréciable que le lancer lui-même. L’essentiel des matchs se joue dans l’imaginaire.

Qui n’apprécie pas le baseball n’apprécie pas l’art, donc mérite la méfiance.

 

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Les ligues de balle-molle

Il est difficile de vraiment profiter de l’été sans jouer à la balle-molle. Car si la balle s’apprécie en tant que spectateur, c’est les crampons dans le sable qu’on en saisit véritablement la mystique.

Si ce n’est pas encore fait, joignez-vous à une ligue de balle, ou bien créez-en une avec votre entourage. Appelez la ville. Gardez de la bière près du terrain. Allumez le hibachi pour les pains et les saucisses. Chicanez-vous à propos des règlements. Criez des choses drôles. Faites de superbes jeux. Faites-en de vraiment pourris. Donnez-vous des high fives.

La fin de l’hiver, ça signifie avant tout le droit de sortir la mitte de la commode. Et le droit de rêver.



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