Il était une fois les fiers partisans d’un club de soccer montréalais, longtemps mal-aimé, ignoré parfois, dans l’ombre de son grand frère à patins.
Un jour, les rumeurs commencèrent: le petit club bleu-blanc-noir allait peut-être acquérir les services de Didier Drogba, un joueur ayant ravis notamment les partisans anglais et ivoiriens.
Frédéric Emond, lui, ne voulait pas y croire. Et c’est ainsi que ce petit message apparut sur les réseaux sociaux:
Et parce qu’on ne peut pas cracher en l’air sans que ça nous retombe dessus, et parce que chez Balle Courbe, on ne prend pas les défis (et la chrétienté) à la légère, on lui a offert de se mettre en équipe avec lui pour sa grande montée des marches.
Et c’est ce beau mardi soir d’août, en plein mois de Saint-André par-dessus le marché, que ça s’est passé.
Retour en images sur le pélerinage pour #SaintDrogba.
Frédéric Emond, il travaille chez Sports Québec. Pas mal toute sa gang était là. Il avait entre autres recruté son pote Simon Terrault. Ils ont l’air game, mais en fait, ils CAPOTENT.
Pour l’occasion, Fred a reçu en primeur le nouveau jersey de Didier, tout frais sorti de la machine. Merci l’Impact de Montréal!
Juste avant le départ, on apprend que le capitaine de l’Impact, Patrice Bernier, ne sera pas des nôtres. Toutefois, son message nous donne un nouvel élan.
L’Oratoire Saint-Joseph, c’est 283 marches à monter, donc 99 en bois. On nous dit que les amateurs du Canadien de Montréal sont les fans sportifs les plus nombreux à venir s’hypothéquer la peau du genou. Mais ceux-là, ils le font pour #SaintDrogba. Et il y a une mascotte, au cas où vous n’auriez pas remarqué.
C’est parti! Fred et Simon, accompagnés de Ryad Chikhaoui, surtout motivé par le défi de la montée des marches et le journaliste Andy Mailly-Pressoir chargent les marches comme s’il n’y avait pas de lendemain, portés par l’esprit du Frère André.
Un gros 10 minutes plus tard, la mascotte des Jeux du Québec meurt (presque). Les gars n’ont pas de pitié.
Et voilà, au bout d’environ 20 minutes d’effort (on parle d’athlètes entraînés ici, c’est pas pour tout le monde), ils voient la grande porte de l’Oratoire. L’émotion, le vent, le soleil, tout est là. Manque juste Didier qui apparaît.
Ils prennent une minute pour se recueillir.
Morale de l’histoire? Le défi est relevé, Fred a une excellente histoire a raconter à sa descendance, on s’est rappelé que l’Oratoire c’est vraiment beau, et certains ont même eu la chance de renouveler la peau de leur genoux.
Non, mais sérieux, c’est beau.
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