Vous savez le moment où vous pouvez deviner qu’il y a une piscine dans l’endroit où vous vous trouvez par la simple odeur qui s’en dégage ? Cette odeur qui sera imprégnée partout sur votre corps suite à une simple saucette ? Je parle bien évidemment du chlore.
Depuis des lunes que cette émanation n’a plus aucun effet sur mes narines. Pourtant, ma peau et mes cheveux, eux, me rappellent constamment sa présence. Je sais de quoi je parle, je passe plus de 28 heures par semaines dans des eaux chlorées, et ce, depuis plus de 18 ans.
Les batailles contre les plaques rouges, les brûlures, la déshydratation cutanée et les yeux qui piquent, j’en ai vécu. Encore aujourd’hui, lors des froides journées d’hiver, le mélange de chlore, d’humidité et de froid rend ma peau aussi sèche que l’écorce d’un arbre. On dirait même de la peau écaillée de crocodile.
À plusieurs reprises j’ai dû consulter un pharmacien afin de trouver des crèmes qui allaient apaiser ces douleurs. Des crèmes non parfumées, bien sûr, parce que son contraire cause une réaction comme celle-ci:
En écrivant ces lignes, je me suis rendu compte que je ne connaissais absolument rien du chlore et des doses règlementaires qu’on met dans une piscine. Pourquoi des jours ai-je la peau en feu et d’autres non ? Paraît-il que les mauvaises réactions à la suite d’une baignade sont dues à un manque de chlore. Qui aurait cru. Moi qui chialais constamment, croyant qu’il y en avait trop.
La qualité de l’eau n’est généralement pas un problème lorsque je m’entraîne à Montréal. C’est quand je vais à l’étranger que ça se gâte. Il y a certains endroits où l’on se demande vraiment s’il y a du chlore, point.
Les effets du chlore sur l’être humain sont fascinants. Il y a tellement de réactions différentes que c’est difficile de garder le cap. Par exemple, lorsque je teignais mes cheveux blonds et que j’allais dans un autre pays, je rentrais généralement à la maison avec des mèches vertes.
Pour une fille comme moi, qui a les cheveux naturellement frisés comme un mouton, mélanger ça avec du chlore, c’est l’enfer. Au fil des ans, j’aurai tout essayé en terme de produits capillaires pour éviter le plus de dommage possible. Les filles commencent même à porter le casque de bain à l’entraînement pour protéger les cheveux.
En ce qui me concerne, je ne le porte pas. Non pas parce que je ne veux pas sauver mes cheveux, bien au contraire, mais par simple confort.
Et que dire de l’odeur! Combien de fois me suis-je fait dire que je sentais la piscine ! Le pire est que j’avais pris une douche. On pourrait croire que mon parfum a pour titre : Eau de piscine tellement elle reste imprégnée à tout jamais sur mon corps! Ou quand j’arrive dans un cours à l’université et qu’un des étudiants lance un : « ça sent dont ben le chlore icitte » étant la seule personne avec les cheveux mouillés, c’est beaucoup trop évident que c’est moi. La honte.
Bref, oui le chlore est désagréable, mais croyez-moi, les athlètes aquatiques sont définitivement les plus propres grâce à sa force désinfectante. Malgré cela, j’ai toujours un petit pincement au cœur lorsque je retourne dans l’eau après quelques jours de congé.
Ma petite voix intérieure se dit : bye bye beaux cheveux et belle peau !
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