Partir en compétition me demande beaucoup de préparation. Pourtant, je voyage constamment et je n’ai toujours pas développé de truc pour bien faire mes valises. Je suis continuellement à la dernière minute et j’oublie toujours quelque chose de semi-essentiel. Genre mon portefeuille !

Dans une saison de plongeon, j’ai généralement 12 compétitions. Ce qui veut dire que l’avion est ma troisième maison. La deuxième étant le stade olympique, là où je m’entraîne, et la première… le Starbucks.

J’adore les compétitions parce qu’elles me permettent de changer d’air, un peu comme du renouveau, et surtout de rivaliser contre les meilleurs au monde. Partir en compétition veut aussi dire s’adapter à différentes situations. Le décalage horaire, l’environnement, la piscine et la bouffe. Malgré le fait que je fréquente des pays magnifiques, certains de ces éléments laissent quelquefois à désirer. C’est donc pourquoi je dois bien me préparer avant de partir.

Pour le voyage en Russie, d’où je vous écris ces lignes, fallait bien se préparer. Surtout côté nutrition. Par expérience, la bouffe servie en Russie est…comment dire ?… Pas adéquate pour des athlètes, mettons.

À notre niveau, la nourriture nous sert de carburant. On en a besoin pour avancer et durer toute une journée d’effort. Alors quand tu te fais servir des ailes de poulet, des pâtes et des hot-dogs au déjeuner, c’est dur d’avoir tous les nutriments nécessaires pour passer au travers de la matinée. Peut-être que les gens de notre hôtel ne voulaient pas trop nous dépayser en servant un buffet à thématique play-off sachant qu’à l’heure de notre réveil, les Canadiens terminent leur match contre Ottawa.

Mais encore, quand l’heure du dîner et du souper arrive, c’est tout aussi étrange. Et que dire de l’aneth ! Oh que les Russes aiment ça, l’aneth. Dommage que ce ne soit pas mon cas parce que je serais très bien servie.

À date, mon souper d’hier a été une belle toast aux bananes. J’ai même demandé à mon père de me livrer de la bouffe via Face Time parce que j’avais encore faim, mais la technologie n’est pas rendue là, malheureusement. Ceci dit, comme une championne, j’avais fait quelques provisions pour être certaine de ne rien manquer. Peut-être que vous allez rire en voyant mes réserves, mais je peux vous garantir qu’elles sont très utiles en Russie.

Je ne pars jamais sans mon gruau, mes barres Kashi, mes cannes de thon, ma glutamine (qui favorise la récupération) et ma poudre de protéine.

Roseline Filion

Roseline Filion



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