Vous connaissez l’expression « mettre tous ses œufs dans le même panier »? C’est un peu la stratégie déployée par l’administration des Flames de Calgary ces dernières années. Et le panier est sur le bord de sacrer le camp.
Avec plusieurs jeunes en selle pour quelques années déjà, le club était assez bien aligné pour les prochaines saisons et a décidé de sacrifier un peu d’avenir pour du renfort immédiat.
Il faut comprendre que ça fait longtemps qu’on attend que le feu pogne à Calgary; pas difficile d’imaginer qu’il y avait un sentiment d’urgence, avec quatre séries remportées depuis 1989. Quatre. Au total. Depuis 1989.
On en avait donc assez d’être en mode veilleuse et la haute direction a décidé d’amasser les munitions nécessaires pour que les Flames soient intimidants en séries. Quitte à liquider un ou deux choix au repêchage. Ou trois. Ou quatre. Ou sept.
Oui, sept, si vous tenez absolument à être précis.
On a obtenu Mike Smith de l’Arizona pour un choix de 3e tour (conditionnel à ce que les Flames manquent les séries, ce qui va vraisemblablement arriver). L’acquisition de Michael Stone aura coûté un choix de 5e ronde. Et en retour de Travis Hamonic, les Flames ont sacrifié trois choix (dont un de 1re et un de 2e tour au prochain encan). En 2016, Calgary a aussi troqué un choix de deuxième ronde pour Brian Elliott. Et le directeur général Brad Treliving a expédié son 2e choix en 2017 pour aller chercher Curtis Lazar.
Ils ont aussi embauché Jaromir Jagr. Bref, ça faisait pas mal d’œufs à transporter dans la même saison. Il ne fallait surtout pas qu’ils l’échappent. Et ils l’ont échappé. Et des œufs cassés, ça ne se répare pas.
Résultat clair : le plus haut choix au prochain encan des Flames pour l’instant est une sélection de 4e ronde. Ils risquent de trouver le temps long à la table du repêchage avant de monter sur le podium. À moins qu’un échange ne survienne, comme le laisse entendre Elliotte Friedman.
Ottawa a évité le scénario catastrophe dans l’échange qui leur permettait de mettre la main sur Duchene, car son directeur général a pris ses précautions. Pierre Dorion a exigé que le choix de 1re ronde qu’il concédait soit protégé en cas d’une chute au classement qui permettrait aux Sénateurs de sélectionner dans les dix premiers. L’Avalanche devra donc plutôt recevoir le choix des Sens l’an prochain.
Le directeur général Brad Treviling doit se mordre les doigts de ne pas avoir exigé pareille restriction, puisqu’à l’heure actuelle, il y a 8,8 % de chances que son choix échangé se retrouve dans les trois premiers au total.
Bon, au moins les Flames peuvent se consoler en se disant que l’équipe a un avenir assuré à Calgary? …Non?
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