On vous en parlait avant le combat de la décennie entre Floyd Mayweather et Manny Pacquiao. On vous en a parlé aussi avec l’affaire Ray Rice, celle de Greg Hardy et plusieurs autres histoires navrantes de violence conjugale dans le monde du sport.
On aimerait ne pas avoir à le faire, parce qu’il me semble que c’est d’une évidence alarmante qu’on ne doit pas maltraiter sa conjointe, mais visiblement, la pente est encore pas mal à pique et il reste énormément de chemin à faire vers une compréhension de cette évidence.
Hier, les Cavaliers de Cleveland ont présenté cette vidéo afin de motiver les joueurs et les spectateurs au Quicken Loans Arena avant le 2e match de la série éliminatoire contre les Bulls de Chicago.
Une seule écoute suffit – cette vidéo ne devrait pas exister.
Une blague datant des années 50, banalisant la violence conjugale presque aussi maladroitement que la campagne publicitaire de Bud Light qui suggérait d’enlever le mot « NON » de son vocabulaire alors que la conscientisation sur le consentement sexuel fait la manchette au quotidien.
Le sport est maladroit parce que les décideurs, pour la plupart, sont d’une autre époque.
Un « boys club » refermé sur lui-même qui ne pense pas trop aux enjeux sociaux avant d’envoyer une blague sur les réseaux sociaux.
Oui, on peut encore rire de tout et présenter pas mal toutes les thématiques sous forme de blagues. Mais il y a une façon de le faire qui sous-entend une sensibilité vraisemblablement absente du monde du sport.
C’est navrant, très navrant.
Quand le combat pour l’équité fait quelques pas de progrès, une poignée d’idiots lui fait débouler un escalier juste pour le fun.
Soyez alertes, les banalisations du genre montrent un exemple qu’on ne veut pas transmettre à nos enfants : celui qui dit que c’est drôle de lancer sa femme contre le sol quand elle n’est pas d’accord avec nous.
Une blague dangereuse, maladroite et navrante.
Commentez cet article