Wrestlemania

Le 2 et 3 avril prochain, la WWE présentera la 38e édition de Wrestlemania en direct du stade des Cowboys de Dallas.

Avant le « Super Bowl de la lutte », Balle Courbe partage des souvenirs des éditions passées en guise de compte à rebours vers la grande soirée.

Parce que des grands «Wrestlemania Moments», il y en a beaucoup.


WrestleManiaVI

Il faut remonter à 1990 pour ce souvenir de Wrestlemania, le 1er avril au SkyDome de Toronto pour être plus précis.

À l’époque, la WWE (WWF) n’avait que quatre grosses soirées par année (PPV) et chacune d’elle se terminait par un combat d’envergure afin de rassembler les gens devant leur écran.

C’est encore un peu le cas aujourd’hui, mais disons qu’au sommet de la Hulkamania, les grands événements étaient ponctués par les conquêtes de Hulk Hogan contre le « méchant du moment ».

Une première édition hors USA

Pour Wrestlemania 6, le premier à l’extérieur des États-Unis, la WWE poussait l’audace jusqu’à opposer ses deux gentils les plus populaires lors du dernier combat de la soirée.

Dans le jargon, un duel « face contre face » n’avait jamais terminé Wrestlemania. On conservait toujours la mécanique éprouvée d’opposer un gentil à un méchant et, pas mal tout le temps, le gentil triomphait. Même pour Wrestlemania 5, Macho Man Randy Savage était le mari jaloux de Hulk Hogan dans l’histoire, donc le méchant de l’histoire même s’il était extrêmement populaire.

The Ultimate Warrior, lui, était perçu à un certain moment comme la prochaine sensation après Hogan. Un lutteur au physique imposant extrêmement populaire auprès des plus jeunes partisans qui ne semblait jamais en péril contre ses adversaires.

Warrior a d’ailleurs vécu une ascension fulgurante à la WWE.

En 1988, c’est lui qui a freiné, en moins d’une minute lors du premier Summer Slam, le règne de 434 jours du Honky Tonk Man à titre de champion Intercontinental. Il a ensuite échangé le titre avec Rick Rude au cours de l’année suivante avant d’être opposé à Andre the Giant lors de multiples matchs dont un aux Survivor Series où le Warrior a battu, avec son équipe, la formation d’Andre.

Après un an et demi à graviter autour du titre Intercontinental, le Warrior était pressenti pour prendre la relève d’Hogan qui prévoyait prendre un temps mort après Wrestlemania 6. Les plans changeront rapidement par la suite, notamment avec le retour de Hogan qui allait reprendre le titre de la WWE l’année suivante à Wrestlemania.

Un résultat inattendu

Mais la soirée du premier avril à Toronto existera toujours et ce soir-là, à la surprise de plusieurs, The Ultimate Warrior a eu le dessus sur Hulk Hogan dans un ring de la WWE en le battant sans équivoque, sans intervention et sans magouille afin de permettre à Hogan de sauver la face.

Rien de tout ça. Même si Hogan a haussé les épaules une fraction de seconde après le compte de trois, la victoire du Warrior était légitime, c’était rien de moins qu’une remise de flambeau pour tester le potentiel du turbulent Warrior à titre de champion de la compagnie.

Un beau souvenir

L’histoire nous apprendra que The Ultimate Warrior n’était pas l’ambassadeur souhaité, mais ce moment magique au SkyDome demeure.

Pour ma part, je garde un doux souvenir de ce premier match d’envergure entre les deux. En 90, j’avais 6 ans, j’étais le public cible de cette rencontre au sommet. Voir l’Ultimate Warrior brandir deux ceintures à la fin du combat, c’était surréel à l’époque.

Avec mon regard d’adulte aujourd’hui, je peux dire que le combat est étonnamment divertissant malgré les limitations des deux hommes dans le ring. L’envergure du moment et la foule de Toronto sauvent le spectacle et c’est un grand moment, c’est palpable lors du visionnement, ce n’est pas banal du tout et même avec des manœuvres plus simples, on peut construire des histoires qui font sauter le toit d’un stade à la fin.

Un moment magique

Warrior c. Hogan, c’était ça. C’était cette magie que la WCW a tenté de reproduire (en vain) en ramenant l’Ultimate Warrior comme adversaire de la nWo de Hulk Hogan. On ne peut pas capturer l’éclair dans une bouteille plus d’une fois et pour la WWE, c’était ce combat.

Ce n’était pas une surprise comme d’autres grands moments de Wrestlemania ou une pression populaire pour élever un lutteur en particulier. Non, c’était le scénario étudié et planifié de la WWE qui voulait voir ses deux gros noms s’affronter lors du plus gros spectacle de l’année.

Tout simplement — et les dominos sont merveilleusement bien tombés.

Warrior

Avant de vivre Wrestlemania 38 — je vous suggère de revivre ce grand combat de l’histoire de la classique et, si possible, quelques combats du Warrior contre Rick Rude qui a été intronisé au Temple de la renommée il y a quelques années.



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